Le Festival du Film de la Mer Rouge 2024 apporte une célébration cinématographique à la vieille ville de Jeddah
Au début de décembre, le monde du cinéma s’est rassemblé dans le quartier historique d’Al Balad à Jeddah, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, pour la quatrième édition du Festival International du Film de la Mer Rouge (RSFF), reconnu mondialement. Cet événement a réuni des passionnés de cinéma, des créateurs et des visionnaires du monde entier, présentant cette année plus de 120 films provenant de 81 pays, dont 48 premières mondiales.
Lancé en 2019, le Festival du Film de la Mer Rouge s’impose rapidement comme un rendez-vous incontournable pour l’industrie cinématographique mondiale. Chaque année, il attire des professionnels à Djeddah, la deuxième plus grande ville d’Arabie Saoudite, connue pour sa richesse culturelle et son emplacement privilégié sur les rives de la mer Rouge. Ce festival célèbre un mélange unique de voix internationales et de figures emblématiques du cinéma, le tout dans une ambiance typiquement saoudienne. Cette organisation indépendante à but non lucratif soutient l’industrie cinématographique en Arabie Saoudite, ainsi qu’en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient. Elle incarne une voix authentique et novatrice dans le cinéma, mettant en lumière les femmes et les talents émergents, tout en offrant une plate-forme qui expose leur travail à un public mondial composé de passionnés, de cinéastes et d’admirateurs.
Le RSFF a débuté cette année avec «L’Histoire de la famille Daye», un drame égyptien réalisé par Karim Shenawy, ouvrant la voie à dix jours d’excellence cinématographique avant de se clore avec le scintillant «Better Man» de Michael Gracey, un biopic retraçant la vie de l’icône pop britannique Robbie Williams. Parmi les films à ne pas manquer, «Norah» s’est également distingué. Il s’agit du premier film saoudien entièrement tourné dans les studios en plein essor d’AlUla, réalisé par le cinéaste saoudien Tawfik Alzaidi et mettant en vedette la jeune actrice saoudienne Maria Bahrawi dans le rôle principal. «Norah » a déjà reçu des éloges critiques, Variety qualifiant l’histoire d’Alzaidi de « témoignage auto-réflexif du besoin profond et essentiel d’expression artistique », et le film a également été sélectionné pour le Festival de Cannes en mai 2024 dans le cadre de la compétition Un Certain Regard.
L’effervescence du festival s’est étendue bien au-delà des écrans, grâce à un programme riche comprenant des ateliers, des tables rondes et des événements de réseautage, offrant une immersion dans l’art et les coulisses de la création de films de qualité. Le festival a offert des masterclasses animées par des légendes d’Hollywood comme Spike Lee et Brendan Fraser, ainsi que des discussions captivantes dirigées par des créateurs explorant l’avenir des récits au Moyen-Orient. Cette année, l’acteur britanno-américain Andrew Garfield a marqué son retour au RSFF, non seulement pour promouvoir un film, mais également en tant que mentor au Souk – la section dédiée à l’industrie du festival. Il y a prodigué ses conseils à de jeunes cinéastes, enrichissant leur vision grâce à l’expertise des meilleurs talents du secteur.
Un impact au-delà de l’écran
En célébrant la diversité des voix et en brisant les barrières culturelles, le Festival du Film de la Mer Rouge met en lumière certains des talents cinématographiques émergents les plus prometteurs au niveau mondial. Il dévoile également un univers d’histoires, d’expériences et de perspectives encore méconnues pour de nombreux spectateurs.
Cela illustre véritablement la puissance de la narration, capable d’unir des individus de parcours très différents autour d’un bon film, et peut-être de partager quelques anecdotes. Le cadre y est certainement pour quelque chose, alors pourquoi ne pas y faire un tour la prochaine fois ? À bientôt au Royaume des Histoires !